L’Union Locale de Bordeaux de la CNT-AIT tient par ce communiqué à apporter son soutien au DAL 33 et à ses militants victimes de l’acharnement policier et pris pour cibles par l’extrême-droite.
Nous dénonçons en premier lieu la façon dont le quotidien Sud Ouest a relayé, dans ses divers articles, l’occupation de l’immeuble de la rue Planterose par deux familles avec l’aide du DAL, criminalisant ces derniers en les présentant comme les voleurs du bien d’une femme seule et âgée. Comme expliqué dans leur communiqué que nous vous invitons à lire, les militants du DAL33 étaient entrés en contact avec la propriétaire des lieux avec qui ils avaient initialement trouvé un accord.
Nous dénonçons également le placement en garde à vue ce jeudi 18 juillet des quatre membres du bureau de l’association ainsi que les perquisitions effectuées à leurs domicile et au local de Solidaires33 qui héberge l’association, où des ordinateurs, téléphones portables et divers documents ont été saisis. Voilà ce qu’il en coûte pour une serrure remplacée pendant que le représentant de l’État en Gironde – le préfet – n’applique pas la loi, laisse des dizaines de familles à la rue et n’est, de son côté, jamais inquiété ni même rappelé à l’ordre.
Nous dénonçons enfin les attaques de l’extrême-droite de plus en plus décomplexée, menaçant et insultant anonymement les militants du DAL par téléphones interposés, et allant jusqu’aux menaces physiques sur une page Facebook créée sous le nom « Soutien a Odette Lagrenaudie, 84 ans » où l’on peut lire à titre d’exemples : « Défonçons à coup de barre à mine la gueule de ces tarlouzes du DAL. », « il faut éliminer physiquement le dal !. », « Il faudrait créer une milice pour éviter que ce genre de problème se reproduise… », « j’irais bien déloger ces squatteur moi même a coup de batte de baseball ».
Contraints de pallier eux-mêmes l’incurie et les manquements des institutions, préfectures en tête, qui se refusent à appliquer les lois en vigueur en matière de droit au logement, le DAL et les familles qu’il soutient, concrétisent par un mode d’action directe, un des droits les plus fondamentaux : se loger.
Nous appelons donc toutes les personnes qui partagent et se retrouvent elles aussi dans les valeurs d’entraide et de solidarité, à soutenir comme elles le peuvent les militants et sympathisants du DAL.
La propriété c’est le vol, a écrit P-J Proudhon.