Voici le communiqué de presse envoyé par la CNT-AIT au sujet du meurtre de Sivens:
« Pendant la nuit de samedi à dimanche, Rémi, un manifestant a été tué au cours des affrontements qui se sont déroulés lors du rassemblement contre le barrage de Sivens au Testet. Environ 7000 personnes avaient convergées sur la Zad du Testet après des mois d’attaques policières, de destruction de la zone humide et des habitats de ceux qui la défendaient.
Alors qu’en fin d’après-midi plusieurs 10aines de personnes s’en prenaient aux forces de l’ordre gardant le chantier ; marquant de la sorte leur désapprobation envers ce projet absurde et les réactions excessives de cet état policier ; elles ont été repoussées à coups de flashballs, de grenades assourdissantes et de gaz lacrymogènes. Rémi se serait écroulé suite à des tirs de grenade puis aurait été emmenée par les forces de l’ordre ; la Préfecture ne voulant dans un premier temps rien déclarer à ce sujet avant le résultat public de l’autopsie. Le gouvernement a de suite commencé à stigmatiser les manifestants et tenté de jouer la carte de la division. Mais ils savent bien que, quoi qu’ils fassent, cette mort aura des conséquences qu’ils devront bien assumer.
Ce décès révoltant n’est malheureusement pas surprenant dans le contexte actuel. Partout où nous nous trouvons, nous devons nous attendre à faire face au déploiement de la violence d’Etat. Quotidiennement la répression s’exerce face à ceux qui luttent et entraîne là aussi son lot de morts trop souvent oubliées.
La CNT-AIT tient à faire savoir officiellement qu’elle considère l’Etat comme responsable du décès de ce jeune manifestant dont le seul désir était de vivre dans un monde un peu meilleur.
La CNT-AIT tient également à apporter son soutien aux proches de Rémi et à tous ceux qui luttent contre le barrage de Simens.
Pour la CNT-AIT,
Le Secrétaire Confédéral »