La manifestation du jeudi 31 mars contre la loi El Khomri s’est déroulée dans une ambiance festive et de façon pacifique, même si, par respect pour la tradition, quelques vitrines, symboles de l’exploitation que nous subissons, ont été quelque peu malmenées. La fête aurait pu continuer jusqu’à projection du film « Merci patron » si les forces de l’ordre n’étaient intervenues avec la brutalité qu’on leur connaît pour faire évacuer le parc Mistral, pourchassant les manifestants qui s’y trouvaient à travers les rues de la ville, faisant quatre blessés (l’un d’eux a dû être hospitalisé) et plus d’une douzaine d’arrestations. Huit jeunes ont été jugés lundi en comparution immédiate et ont été condamnés à des travaux d’intérêt général et à verser des dommages et intérêts aux membres des forces de l’ordre qui ont été victime d’un traumatisme psychologique dû à la violence générée par les manifestants (sic).
Nous nous élevons contre les violences policières et contre la répression judiciaire et policière partout où elles s’exercent. Nous resterons mobilisés et soutiendrons les actions de solidarité jusqu’à la libération des personnes arrêtées et l’abandon des poursuites dont elle pourraient faire l’objet.
La preuve est faite, si besoin en était, que l’état d’urgence a été décrété non pas pour nous protéger du terrorisme contre lequel il est totalement inopérant, mais pour réprimer les luttes des travailleurs contre l’exploitation qu’ils subissent.
Ne cédons pas au chantage sécuritaire et con*nuons la lu+e pour nos libertés.

31 mars