Ce samedi 5 juillet, la CNT-AIT française de Bayonne et son homologue espagnole de Barakaldo appelaient, à nouveau, à un rassemblement de solidarité avec les compagnons de la section syndicale de Médiapost de Barakaldo, licenciés dernièrement. Les compagnons espagnols ont en effet considéré que les petites avancées concédées par la direction de Médiapost n’étaient pas suffisantes. Quelques militants du groupe libertaire « énergie noire » et de la Fédération Anarchiste ce sont joints à nous, ainsi que des compagnons du syndicat de Pau de la CNT-AIT.
Nous nous sommes retrouvés à 11 heures devant la cathédrale de Bayonne sous un ciel clément, ce qui n’était pas gagné, vu la semaine d’intempéries qui a frappée le Pays Basque. Un rassemblement haut en couleur où se mêlait la joie de se retrouver dans une action de solidarité internationale et la colère devant l’attitude antisyndicale dont fait preuve Médiapost.
Rappelons que la direction de Médiapost Euskadi s’est servie de la nouvelle loi espagnole sur la réforme du travail, en prenant pour prétexte une baisse des bénéfices (qui restent conséquents) et une « prévision de pertes » pour l’avenir, afin de licencier 9 salariés dont trois militants de la CNT qui avaient monté une section syndicale dans l’entreprise.
Preuve, une nouvelle fois que le nouvel arsenal législatif, mis en place avec la crise en Espagne, sert avant tout à légaliser la répression sociale. Pour bien saisir le contexte actuel en Espagne, rappelons que deux compagnons de la CNT de Grenade viennent d’être condamnés à 3 ans de prison pour avoir tenu un piquet d’information lors de la dernière grève générale. La Confédération Nationale du Travail réunie en Comité Confédéral National le 28 juin dernier a vivement protesté contre cette condamnation et exigé la relaxe de compagnons andalous.
Une fois réunis, nous nous sommes rendu à la Poste centrale de Bayonne qui avait fermée ses portes pour l’occasion. Pendant plus d’une heure, les passants ont pu constater la détermination des manifestants qui scandaient en euskara, en français et en castillan des slogans tel que : » Répression syndicale, terrorisme patronal », « Médiapost exploite et licencie les salariés », « Syndicalisme, sans subventions ni permanents »…
A l’heure de fermeture officielle de La Poste, nous avons fait un tour dans le centre ville de Bayonne, à proximité du marché, endroit très fréquenté à cette heure là, où des sympathisants ont rejoint notre cortège. Nous nous sommes ensuite séparés en nous assurant que nous ne lâcherons pas et que nous répéterons ce genre d’action jusqu’à la réintégration des 9 salariés licenciés.
Nous envisageons également, à Pau et Bayonne, d’organiser des rassemblements de solidarité avec les compagnons de Grenade dont nous avons parlé plus haut.
