Avec la loi El Khomri nous allons régresser de deux siècles. Deux siècles de luttes syndicales réduites à néant. Combien de temps, combien de sacrifices seront nécessaires pour reconquérir ce que les syndicalistes qui nous ont précédé nous ont laissé ?
Si nous baissons les bras maintenant, quand seront-nous capables de réussir une mobilisation comme celle que nous connaissons aujourd’hui ?
Nous n’avons pas le choix : nous devons continuer cette lutte jusqu’au retrait de la loi sur la réforme du code du travail.
Après cette victoire il faudra penser à nous mobiliser pour con&nuer la lutte. Les avancées sociales ne seront jamais acquises tant que nous ne serons pas capables de rester sur nos gardes et pouvoir répondre aux mauvais coups que le patronat ne manquera de vouloir nous porter.
Nos luttes seront à la hauteur de nos projets : seule la perspective d’une société plus juste, plus humaine peut nous donner l’énergie nécessaire à une mobilisation permanente car nous n’aurons de répit qu’après avoir mis le capitalisme à bas.
Les syndicalistes qui nous ont précédé ont eu la force de gagner pour avoir eu la conviction de pouvoir vaincre le capitalisme. Cette conviction nous ne l’avons plus car les sirènes réformistes ont su nous mystifier avec l’idée que le capitalisme était amendable.
Seule l’ambition de changer le monde peut nous donner la force de lutter contre celui dans lequel nous vivons et construire une société libre, sans État ni gouvernement, sans police ni armée, sans personne pour nous exploiter, sans hiérarchie ni discrimination d’aucune sorte : une société solidaire où chaque personne apportera ce qu’elle a et recevra ce dont elle a besoin… une société qui laissera la porte ouverte à nos rêves.
À nous d’avoir la force de nos ambitions.