Les élections passent, les problèmes restent.
La fonction publique se retrouve dans la rue ce jeudi, ce n’est pas trop tôt. Après une année de « trêve syndicale » parce qu’il ne fallait pas gêner les partis politiques pour la campagne présidentielle, on se croyait revenu au Tchernobyl des luttes sociales qui a marqué le début de l’ère Mitterrand.
Les revendications défendues : non au gel des salaires, suppression du jour de carence et arrêt de la politique de destruction des services publics sont justifiées, mais elles ne vont pas assez loin et sont bien trop timides face aux décennies de destruction systématique de nos missions de services publics.
Si nous devons descendre dans la rue et nous mettre en grève ce jeudi, c’est pour initier un mouvement plus large.
Il est plus que temps de reprendre des attitudes combattives car avec ce Président et ce gouvernement nous savons tous, que rien n’est joué, que rien ne changera et que malgré les écrans de fumée de l’actualité, nous devons toujours nous attendre au pire.
Cette journée doit sonner le réveil du mouvement social, pas seulement pour les revendications partielles défendues ce jour-là, mais surtout pour nous préparer à affronter la politique d’austérité que l’on nous prépare.
On veut nous manger à la sauce grecque ou espagnole, car il faut bien que l’argent perdue par les banques, remboursé par les Etats, soit payé par quelqu’un et toujours le même,celui qui produit les richesses, le travailleur.
Pour le secteur privé, les accords sur les licenciements signés par les « partenaires sociaux », éternels collaborateurs du MEDEF et des pouvoirs, sont un inadmissible avant-goût de ce qui attend les fonctions publiques. Nous ne pouvons pas laisser passer ces attaques sans rien dire, comme nous ne pouvons pas laisser les salariés du privé en proie aux licenciements, seuls sans solidarité.
Jeudi 31 janvier ne doit pas être seulement une journée de mobilisation de la Fonction Publique sur des revendications corporatives, elle doit être le point de départ de ce mouvement plus large que nous devons construire en direction du secteur privé,mais aussi des précaires etdes chômeurs qui dans le privé comme le public, sont toujours la dernière roue du carrosse.
Prenons nos affaires en main, seule la lutte paie.
Section Education – CNT-AIT PAU