Pourquoi faire grève ?
Nous appelons à la grève le 18 mars parce que nous sommes contre ce plan d’austérité qui, comme tous les plans d’austérité européens, fait porter les sacrifices sur les salariés et avant tout sur les plus pauvres, tandis que dans le même temps on fait encore des cadeaux aux patrons. Résultats : on gèle les salaires dans la Fonction Publique et on bloque le SMIC.
Bien sûr, nous ne sommes pas dupes des problèmes que pose cette journée :
– Ce n’est pas une grève unitaire, évidemment : le PS est au pouvoir !
Une partie des directions syndicales est au garde à vous devant le gouvernement, tandis que l’autre nous propose cette journée frileuse, juste avant les élections, comme pour mobiliser et bien voter. Surtout, ne risquons pas un mouvement d’ampleur.
– Ce n’est qu’une journée et l’on sait que cela ne servira à rien si on en reste là.
Alors ne laissons pas les directions syndicales décider quand commencent et quand finissent ces mouvements. Ce sont nos luttes, nous devons les maîtriser. Nous devons saisir la moindre opportunité pour reprendre la main.
Depuis 2 ans, rien ne bouge alors que le gouvernement impose des négociations sur des changements radicaux : ANI dans le privé, changement de statut des fonctionnaires…Dans l’Education , on assiste au resserrement des moyens sur quelques REP, alors que les besoins augmentent. C’est le cas à Pau, où le centre ville concurrence les quartiers en terme de besoins. Et les syndicats institutionnels acceptent de négocier sans rapport de force ! Qu’espèrent-ils obtenir ainsi ?
Nous ne croyons pas aux politiques qu’ils soient de droite, de gauche, extrêmes ou pas. Seule compte notre mobilisation pour imposer un rapport de force. Il faut réinventer une façon de peser et se poser en rupture par rapport à ce système inégalitaire et dans lequel nous ne décidons rien.
Voie libre pour un syndicalisme différent, sans permanent, sans subvention, sans compromission avec les partis politiques.
Rejoins-nous et lutte.
Section éducation – CNT-AIT Pau
