Les luttes victorieuses se construisent souvent en dépassant les échecs des luttes précédentes. Aucune lutte n’est donc inutile.
Même si certaines luttes peuvent être vécues comme des échecs, le fait de s’organiser de manière collective nous renforce sur le long terme.
Ce mouvement ne fait pas exception à la règle. Il ne serait pas aussi puissant sans les luttes passées et présentes qui se déroulent en parallèle.
Inversement, les élections réduisent bien souvent notre propre capacité d’agir en confiant à d’autres que nous le soin de parler à notre place, et de prendre des décisions sans nous.
Même s’il peut y avoir des avancées ponctuelles grâce aux élections, sur le long terme, l’électoralisme c’est toujours de la merde !
Participer à un mouvement nous oblige à nous organiser ; on apprend autant des écueils que des conquêtes. Ce n’est pas en passant par la théorie que l’on apprend à construire des luttes, mais bien par la pratique adaptée à la situation.
Dans ce sens, plus une lutte dure, plus elle permet de tester, d’apprendre, d’explorer de nouvelles choses voire de redécouvrir des anciennes.
La voie électorale nous fait croire qu’un bon parlement apporterait le bonheur populaire, qu’on serait écoutés par un gentil président qui aurait l’oreille et la confiance de la population.
Dans cette perspective, nul besoin de lutter, de faire la grève, d’occuper son lieu de travail, de « bloquer l’économie » car de bons représentants nous feraient économiser un temps précieux, de la sueur et des larmes.
Balivernes que cette petite musique !
Seuls celles et ceux qui ne luttent pas ont la certitude de perdre.
Agir plutôt qu’élire !